Il y a plusieurs mois maintenant, trois victimes de vol ayant poursuivi leur assaillant auraient accidentellement enlevé la vie à ce malfrat en tentant de le maitriser. Mauvaise idée, peut être.  Ces personnes devront sûrement faire face à des accusations d'homicide involontaire.
L'article 34 du code criminel Canadien permet à un citoyen de procéder à une arrestation lors de la commission d'un crime. Par contre,  nous devons y mettre seulement la force nécessaire et raisonnable. Tout comme pour un agent de la paix, le citoyen ne doit surtout pas dépasser les limites d'une arrestation légale.
Malheureusement, il arrive qu'une victime de vol pourchassant son voleur, devienne un peu trop impliquée. Ceci pourrait se terminer par un petit dérapage. C'est souvent le cas et dans les années 60/80 la population en générale était d'avis que ce voleur avait couru après cette sentence avant son passage à la cour.
J'ai connu des cas  dans les années 70 et 80, ou pour échapper à la colère des victimes, le pauvre voleur soulagé de voir arriver les policiers. Il n'était pas rare de voir des commerçants armés de batte de baseball  ou même plus. Les petits malfrats n'avaient pas toujours la vie facile. C'était le même article de loi, mais  interprété bien différemment.
Je me souviens d'un cas en particulier ou un gérant d'hôtel victime pour la sixième fois, poursuivant son assaillant sur deux pâtés de maisons, lui avait tiré dans la tête. Oui, c'était un peu exagéré. À l'époque, la population s'était moins offusquée. Nous étions dans une période ou les meurtres étaient assez élevés, au point ou les gens se disaient ouvertement d'accord avec l'idée du ''Tu ne reviendras pas nous voler.''
Ouais, ce gérant n'avait probablement pas l'intention de l'arrêter physiquement, mais après six vols en quelques mois, il avait commis un geste dur et remplis d'amertume. La cour de l'époque aura accepté l'explication du coup de feu accidentel.

Toujours dans les années 80, dans le nord de Montréal, les policiers avaient laissé un père battre violemment un voisin abuseur de son enfant. Le juge ne s'était pas outré plus qu'il ne fallait. Et que dire d'un propriétaire de dépanneur frappant avec un bâton de baseball le jeune voleur armé d'un couteau, c'était à l'époque admissible et dissuasif.
 Nous sommes maintenant dans une société différente et les arrestations  se font sous les yeux et les caméras.
Dans le cas de ce vol, un témoin a déclaré que quelqu'un tenait la victime par la gorge. Maintenant les trois hommes deviennent de possible accusés. En forçant la note, ils ont malheureusement franchi la limite entre une arrestation citoyenne et l'action poussée par la colère. Ils ne sont pas les seuls, mais aujourd'hui les législations sont appliquées de façon plus rigoureuses.
Il reste aux victimes qui seraient tenté d'arrêter leur voleur, de mettre la colère et les émotions de côté ou, de le laisser courir.
CC 34
https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/c-46/section-34.html

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